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La symbolique de la respiration

La respiration, pourquoi est-ce si important en sophrologie ?

La respiration est rythmique. Elle se déroule en deux phases, l’inspiration et l’expiration. Le rythme est à la base de toute vie. Le souffle est un bon exemple de polarité, les deux pôles inspir-expir, produisent un rythme par leur échange continuel et régulier. Chacun des deux pôles entraîne l’autre de manière obligatoire, ils se contre-balancent l’un-l’autre et les deux pris ensemble forment une seule et même chose, une totalité, une unité. Les deux pôles de la respiration représentent pour l’inspiration la tension et pour l’expiration la détente.

La respiration est un échange : par l’inspiration, l’oxygène contenu dans l’atmosphère est amené aux globules rouges, par l’expiration l’acide carbonique est expulsé. La respiration englobe la polarité « prendre et donner », « saisir et lâcher ».

Nous sommes là au cœur de la très importante symbolique de la respiration…

En français le mot « inspiration » a un sens abstrait qui laissent sous-entendre le rôle qu’y joue l’esprit. Dans l’enseignement hindou, il est dit que le souffle, nommé « Prana » est le véhicule de la force vitale. Dans l’histoire de la création telle que la rapporte la bible, il est dit que dieu souffla sur le corps de glaise et que son divin souffle en fit un être vivant pourvu d’une âme. Le souffle est le cordon ombilical par lequel la vie coule en nous, il est le garant de notre liaison constante avec elle.

Le souffle n’est pas en nous, c’est nous qui sommes en lui.

Le souffle veille à ce que l’homme ne se sépare pas complètement de tout ce qui l’entoure, qu’il ne s’enferme pas en lui-même. Le souffle nous force à nous relier au-delà de l’ego.

Nous respirons le même air que tous les autres êtres humains (qu’ils soient amis, ennemis, ou inconnus), que tous les animaux, que toutes les plantes et tous les arbres. Le souffle nous relie à tout ce qui est.

La respiration a de ce fait, un rapport avec les relations que nous entretenons avec les autres et le monde.

Ce contact entre tout ce qui nous vient de l’extérieur et nous-même se fait dans les alvéoles pulmonaires. Nos poumons ont une surface interne d’environ soixante-dix mètres carrés alors que la surface extérieure de notre peau ne mesure qu’un mètre et demi à deux mètres carrés. Les poumons sont nos plus grands organes de contact : nous n’y échappons pas (même si nous nous trouvons face à quelqu’un que nous ne « pouvons pas sentir »).

« Manquer d’air », « Il ne manque pas d’air », « Laisse-moi le temps de respirer », « Je peux enfin respirer », sont des expressions verbales symboliques qui disent bien qu’il est question de liberté et d’indépendance quand on fait allusion à la respiration. Notre vie commence par une première inspiration et se termine par une expiration. C’est avec notre premier souffle que nous faisons notre entrée dans le monde extérieur tout en nous séparant de l’unité que nous formions avant avec notre mère. Nous perdons cette unité pour devenir indépendants et libres.

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En résumé, la respiration symbolise les grands thèmes suivants :

  • Le rythme au sens de deux pôles interdépendants, chacun étant indispensable pour que l’autre existe.
  • La tension et la détente.
  • Prendre et donner (la respiration est un échange permanent entre notre monde intérieur et le monde extérieur).
  • Le contact et le retrait.
  • La liberté et l’emprisonnement.

Confronté à des symptômes en relation avec des problèmes respiratoires, il peut être intéressant de se demander :

  • Qu’est-ce qui me « coupe le souffle » ?
  • Qu’est-ce que je ne peux pas « sentir » (accepter) ?
  • Qu’est-ce que je me refuse à lâcher ou à donner ?
  • Avec quoi, ou qui, est-ce que je refuse d’entrer en contact ?
  • Est-ce que j’ai peur de faire un pas vers une nouvelle liberté ?

Extraits du livre de Thorwald Dethlefsen / Dr. Rüdiger Dahlke : « Un chemin vers la santé ».

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